Le niveau du taux de covid dans le département est légèrement supérieur à celui de la moyenne régionale (0,8 contre 0,5). Rien d’alarmant mais « peut-être le signe que les Deux-Sévriens sont moins exigeants sur le respect des gestes barrières », selon Laurent Flament, délégué territorial de l’Agence régionale de la santé.
Laurent Flament, délégué territorial de l’Agence régionale de la santé, a fait ce mercredi 1er juillet le point sur la situation sanitaire liée à la Covid-19 dans le département.
Côté hôpital, la situation est très favorable en Deux-Sèvres puisqu’il n’y a plus que trois hospitalisations dans le département dont une seule en médecine covid qui a démarré le week-end dernier, les deux autres situations étant des situations de suite, a déclaré Laurent Flament.
Côté médico-social et Ehpad, nous ne constatons plus aucun cas positif parmi les salariés de ces établissements ou les résidents, ce qui fait que lesdits établissements ont pu rétablir les visites des familles même si ces visites restent très encadrées et doivent se faire dans le respect des chartes mises en place entre familles et soignants. Les visites en chambre sont possibles, le port du masque est obligatoire mais les contacts restent à éviter, a encore précisé Laurent Flament.
« Une circulation diffuse »
Le directeur territorial de l’Agence régionale de santé a abordé le troisième niveau de population : celui des citoyens se déplaçant librement en ville pour dire que la circulation du virus est un peu plus active en Deux-Sèvres que dans le reste des départements de la région ».
Depuis la mi-mai, et dans l’ensemble de la région, c’est en Deux-Sèvres que l’on trouve le plus de cas positifs. Depuis le 11 mai, 134 cas positifs ont été réalisés en Deux-Sèvres mais pas de cas groupés. Il s’agit plutôt d’une circulation diffuse, notamment dans le secteur de Mauléon, dans le centre du département et à Niort. Le virus circule beaucoup moins dans le sud-est du département.
300 tests depuis la mi-mai
Laurent Flament voit deux explications à ce taux de circulation légèrement plus élevé dans le département que dans le reste de la région.D’abord, il y a le fait que nous testons beaucoup. Depuis le 11 mai, nous avons effectué 11 000 prélèvements PCR et nous avons recueilli 134 cas positifs. 300 tests pour 100 000 habitants ont été réalisés dans le département depuis le début mai contre 200 tests pour 200 000 habitants dans l’ensemble de la région.
« Les personnes fragiles se protègent plutôt bien »
Autre raison invoquée par Laurent Flament pour expliquer ce taux de circulation du virus légèrement supérieur en Deux-Sèvres (0,8 en Deux-Sèvres contre 0,5 pour l’ensemble de la région) : Il y a peut-être un relâchement dans le respect des gestes barrières. Les personnes les plus fragiles sont rarement testées positives parce qu’elles se protègent bien. En revanche, de jeunes adultes, voire des enfants scolarisés, mais c’est une très faible minorité, peuvent développer le coronavirus. Il faut rappeler à nos concitoyens que le virus circule toujours. Attention à trop de confiance, le virus circule, à bas bruit, mais il circule toujours.
Vigilance sur les plans d’eau
Durant tout l’été, l’Agence régionale de santé et la Caisse primaire d’assurance maladie, en charge du traçage, des cas contacts restent mobilisés. Ces jours-ci, nous sommes allés à Mauléon et à Bressuire où le virus a eu tendance à circuler davantage, déclare Laurent Flament.
Les trois plans d’eau de baignade du département (Nueil-les-Aubiers, Verruyes, Cherveux) vont faire l’objet d’une attention particulière. Nous veillerons à ce que les espaces de distanciation soient bien respectés, a déclaré Lionel Rimbaud, ingénieur sanitaire et responsable santé de l’ARS des Deux-Sèvres. Rappelons que dans le département, vingt-deux personnes sont mortes de la Covid-19 depuis le début de l’épidémie.