Marie-Laure et Sébastien Seaume ont ce projet en tête depuis longtemps déjà. Changer progressivement de cadre de vie en quittant la vie urbaine de Nogent-sur-Marne, à 15 kilomètres de Paris, pour un environnement beaucoup plus vert et sain. Une envie de nature qui a pris encore plus de sens pendant la période de confinement. « Avec notre balcon de sept mètres carrés, c’était le grand luxe ! », ironise la quadragénaire. Dans un premier temps, le couple et ses deux préadolescents cherchent une résidence secondaire. « Une maison avec trois ou quatre chambres et un jardin d’au moins 100 mètres carrés dans laquelle nous irions en vacances et descendrions un week-end une fois par mois. »
Les atouts du département
Outre l’image d’un environnement et des paysages bucoliques plutôt préservés, les arguments qui plaident en faveur des Deux-Sèvres sont légions aux yeux de la famille. « Je suis originaire de Toulouse, nous sommes enclins à aller vers l’ouest mais en évitant les surcoûts de la région bordelaise. » Dotés d’un budget de 150.000 à 180.000 euros, Marie-Laure et Sébastien espèrent trouver leur bonheur dans un département où les prix ne sont pas sous l’influence d’une grosse agglomération. Enfin, la desserte du TGV est un atout décisif. « Si on descend pour le week-end, il ne faut pas à être à six heures de route. Et l’idée serait de venir en train, puis de louer une petite voiture sur place. »
Pas encore perceptible
Ce besoin de chlorophylle, Marie-Laure et Sébastien ne sont pas seuls à le ressentir dans leur cercle de connaissances. « Pour beaucoup de nos amis parisiens, le confinement a révélé que le télétravail était réellement possible. Ça ouvre des perspectives en termes de cadre de vie ». Si les candidats au départ des grandes agglomérations pour les campagnes sont de plus en plus nombreux, l’effet n’est pas encore perceptible sur le marché local. Pour le notaire Andoni Atindehou, « on remarque un besoin de jardin chez beaucoup. La tendance était déjà là avant le confinement. » Mais il est trop tôt pour voir se dessiner une arrivée de population extérieure. À Saint-Maixent, Corinne Lunéville a récemment enregistré la sollicitation de travailleurs indépendants de Nantes désireux de s’installer au vert. « Cela a toujours existé, ce sont souvent des Parisiens que l’accès au TGV convainc. Mais cela ne marque pas encore une ruée vers l’ouest. »