C’est un trou de verdure en bas duquel chante une rivière. Le parc Imbert, du contrebas du square Franklin-Roosevelt jusqu’aux rives du Thouet, à Thouars (Deux-Sèvres), est propriété de la Ville depuis 1946. Plusieurs paramètres en font sa spécificité. Le premier, le plus évident, c’est sa pente continue le long de ses deux hectares.
À y regarder de plus près, l’organisation végétale ne doit rien au hasard. « Les jardiniers qui se sont succédé depuis les années 1960 l’ont rendu plus original encore, assure Sébastien Maurin, guide conférencier au service patrimoine de la collectivité. Sur la partie haute, la plus proche du centre ville, on y trouve un espace très aménagé, avec des plantes typiques des espaces urbains fleuris. Mais, plus on descend vers la rivière, plus l’on retrouve la flore naturelle.
Cela donne l’impression de glisser de la ville vers la campagne. » Autre particularité : les remparts bordant sa terrasse supérieure. « Autrefois, des artistes sont même venus jouer à leurs pieds », reprend le guide. Malheureusement, ces murs, propriété privée, ont montré des signes de faiblesse.
"Sa piscine rameutait de nombreux baigneurs"
Le parc fut également un lieu de rassemblement populaire, lorsque sa piscine d’été, construite dès 1963, rameutait de nombreux baigneurs. « Sans chauvinisme, c’était certainement la piscine avec le plus beau panorama dans les Deux-Sèvres. Mais depuis qu’elle est fermée et inaccessible, il faut reconnaître qu’il y a moins de monde dans le parc », confie Sébastien Maurin. Alors peut-être que l’association nouvellement créée pour la réaménager et la réhabiliter, avec l’aide des collectivités locales, l’aidera à attirer de nouveau.
Il n’empêche qu’à la belle saison, les allées du parc Imbert restent magnifiées par cette végétation multicolore, contribuant ainsi à en faire un vrai lieu de respiration. « C’est d’ailleurs ce parc qui a fortement contribué à aider la Ville de Thouars à obtenir le label quatre fleurs depuis 1998. » Et puis, il ne faut pas négliger le terrain de camping municipal, en bas de la parcelle, qui propose aux nombreux cyclistes transitant le long de la Vélofrancette de dormir au calme, et les pieds dans l’eau…
Janlou Chaput-Morin