Une douzaine de vignerons thouarsais ont décroché le label HVE, preuve qu’ils respectent encore mieux l’environnement. Ils suivent aussi de près le projet de Route des vins en Thouarsais.
Quand leurs vins sortent à des concours d’ampleur régionale, voire nationale, les vignerons thouarsais font comme leurs collègues du reste de l’Hexagone : ils collent un macaron sur les flacons contenant la précieuse cuvée récompensée. Une douzaine d’entre eux sont désormais en mesure de fixer un autre petit signe distinctif sur leurs bouteilles, gage de leurs efforts pour respecter encore mieux l’environnement.
Ce label HVE (Haute valeur environnementale) ne concerne que les conditions de production du vin, et non la qualité du nectar produit. Il n’empêche que ce petit macaron, en forme de marguerite, incitera certainement des consommateurs à opter pour ces « quilles », plutôt que pour d’autres, au moment de passer à l’acte d’achat…
Du potentiel
Ces vignerons se sont réunis dans la matinée du mercredi 2 décembre à la future boutique éphémère de la Maison du Thouarsais – Office de tourisme. Le directeur de la Maison Pierre Baronnet-Frugès et l’ensemble du personnel ont bien mesuré le potentiel que possédaient les fruits de la vigne dans le secteur.
C’est d’abord à nous de mettre en avant ce logo. Plus ce visuel sera remarqué, plus on va en parler. Mais cela montre qu’on va de l’avant, qu’on change nos pratiques de production. Le but est que la viticulture avance dans le bon sens, explique François Martin, président du Syndicat viticole intercommunal des coteaux du Thouet et de l’Argenton. Il ajoute que quatre grandes thématiques sont à prendre en considération pour l’obtention de la certification HVE, les produits phytosanitaires, la fumure, l’eau et la biodiversité. Il y a des règlements et des indicateurs à respecter dans chaque pavé. C’est l’exploitation dans sa globalité qui est certifiée. Un tiers environ des labellisés du Thouarsais concerne en effet des exploitations qui font de la vigne et des céréales.
Les exploitations sont passées au crible. Il s’agit de voir s’il y a une biodiversité importante (faune, flore, insectes), quelle est la stratégie globale concernant les phytosanitaires et comment sont gérées la fertilisation et la ressource en eau.
Traiter le moins possible
Les vignerons thouarsais ont été accompagnés dans leur démarche par Guillaume Gastaldi, technicien à la Chambre d’agriculture du Maine-et-Loire, établi à Doué-en-Anjou. Je les accompagne depuis 3 ans. Grâce, par exemple, à des couverts végétaux ou à la modélisation du mildiou, l’objectif est de traiter le moins possible. On a constaté qu’ils n’ont pas utilisé d’insecticide en 2020. Le label est valable trois ans, mais un audit doit au moins être réalisé tous les dix-huit mois.
Le projet de Route des vins se structure
Autre preuve tangible que les choses continuent de bouger dans le bon sens dans la viticulture thouarsaise, le projet de Route des vins se structure peu à peu. Une grande majorité des vignerons thouarsais a participé à une réunion de travail au conservatoire Tyndo, dans la matinée du mercredi 2 décembre.
Elle était animée par Adeline Joguet, en charge du développement touristique à la communauté de communes du Thouarsais, et Christian Vital, Monsieur Tourisme à l’appellation des Vins de Loire. On va dire aux viticulteurs ce qu’est une Route des vins et comment fonctionnent celles se trouvant dans des territoires voisins (dans le Saumurois ou le Loudunais). Préciser aussi quels sont les objectifs et ce qu’on pourra proposer autour de la Route des vins en Thouarsais. Avoir l’avis de chacun est un important…, dit-elle.
La Route des vins pourrait se concrétiser à l’été 2021. L’avenir dira si elle a pu être lancée dans les temps…