Sébastien Prudhomme, François Martin, Ernst Schmale, Olivier Chartrain, Emmanuel Lacroix et Jean-Marc Trahan : une demi-douzaine de vignerons thouarsais étaient réunis lundi chez le dernier cité pour accueillir Jean-Marie Fiévet. Qui est reparti avec des devoirs à faire remonter au gouvernement dans son cartable de député… « Les exploitations sont de plus en plus grosses, on a besoin de plus en plus de main-d’œuvre, mais elle est de plus en plus difficile à recruter, sans même parler du Covid, explique notamment Sébastien Prudhomme. La main-d’œuvre locale est rare et pas toujours fiable. On doit avoir recours à des travailleurs étrangers, notamment des Bulgares, où le Smic est de 300 € par mois… Ce système crée de l’injustice, des inégalités et favorise une forme de misère sociale. » « A quoi joue le gouvernement ? » interpelle Olivier Chartrain concernant les pesticides. « Les circuits courts, ça fait un siècle qu’on les pratique ! Et on a déjà tous fait beaucoup d’efforts pour être certifiés HVE (haute valeur environnementale). » Un label qui n’est pas celui du bio. « Mais en quelques années, on a déjà vécu une révolution dans notre manière de travailler avec toutes les restrictions sur les produits phytosanitaires », témoigne Ernst Schmale. « Face à la concurrence mondiale, il faut aller vers le haut de gamme », plaide le député.
Thouars : recrutement et pesticides au coeur des préoccupations pour les vignerons
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