Alors que Madagascar vient d’être durement touchée par le cyclone Batsirai, le hasard du calendrier a voulu que l’université inter-âges de Thouars organise, jeudi 10 février, une conférence sur l’île, en plus d’une exposition photo.
Une fois encore, Madagascar fait les grandes lignes de l’actualité pour de mauvaises raisons. L’île de l’océan Indien, comptant parmi les pays les plus pauvres du monde, vient de subir de plein fouet le cyclone Batsirai, avec ses vents à 250 km/h qui ont, par endroits, tout emporté, et des pluies torrentielles. "Je connais des amis par là-bas, et ça a été très très dur", confie Maryvone Delavault, présidente de l’association thouarsaise Solidarité entraide fraternité franco-malgache (SEF).
Le bilan des morts n’est pas encore connu. "Les centres d’hébergement ne sont pas au point. Les routes sont coupées et empêchent l’arrivée des secours… quand il y en a. Sans parler des rizières inondées et détériorées, qui risquent d’engendrer des famines", précise-t-elle.
Heureusement, le secteur de l’île que l’association soutient semble, lui, avoir été épargné par les plus grosses bourrasques. "Heureusement pour eux, le cyclone est passé plus au sud."
Néanmoins, malgré le désastre, la présidente de l’ONG souhaite rappeler que leur pauvreté ne fait pas des Malgaches un peuple triste. Elle va l’illustrer jeudi 10 février, à la salle du Temps libre de Saint-Jean-de-Thouars, au travers d’une exposition de photos qu’elle a prises au cours de ses voyages. "Ce sont des portraits, des scènes de vie, qui montrent la réalité : que ces gens gardent le sourire et font preuve de beaucoup de courage." Malheureusement, la photographe ne pourra pas être présente pour raconter ses photos.
L’exposition, ouverte à partir de 13 h 30, vient compléter la conférence de Christian Bouquet, professeur émérite de géographie politique à l’université de Bordeaux Montaigne, intitulée "Madagascar, entre pauvreté et inégalités", organisée par l’université inter-âges. Celle-ci doit commencer à 14 h 30.