Début mars, l’association Les Caquetteuses espère vendre 1.200 poules sauvées de l’abattoir en drive, à Thouars. Le concept a si bien marché qu’elles sont déjà toutes adoptées. Il faudra juste réussir à toutes les emmener…
Ils devaient venir à Thouars samedi 5 mars pour vendre 300 poules de réforme, c’est-à-dire sauvées de l’abattoir. Mais, face au succès de leur publication sur les réseaux sociaux, les demandes sont telles que Brice Lahy et Manon Dugas, respectivement président et trésorière de l’association bretonne Les Caquetteuses, envisagent de s’organiser pour finalement amener 1.200 gallinacés sur le week-end. Soit quatre fois plus que prévu ! « Toutes les demandes sont déjà pourvues. Il nous faudrait ouvrir un créneau le dimanche aussi », expose Manon Dugas.
« L’info a été repartagée des centaines de fois »
Du jamais vu pour la jeune association qui a fêté son premier anniversaire en décembre 2021, et qui a notamment pour vocation de trouver un foyer aux poules pondeuses jugées trop vieilles pour l’industrie. « Comme d’habitude, j’ai sponsorisé la publication sur les réseaux sociaux. Mais l’info a tout de suite été repartagée des centaines de fois. Je ne m’y attendais pas », commente-t-elle. Les réservations ont suivi la même cadence, au point qu’elles sont aujourd’hui bouclées. Pas la peine d’essayer de les solliciter désormais. La question se pose même pour savoir si tout le monde pourra être pourvu…
En effet, les poules proposées à la vente sont celles qui pondaient pour la société Poulehouse, une start-up qui souhaitait ne pas envoyer ses oiseaux à l’abattoir à 18 mois, comme c’est pratiqué dans les élevages bio, de plein air ou en batterie. Sauf que la société a mis la clé sous la porte, et qu’il restait début novembre 25.000 poules à qui trouver un foyer.
À raison de 300 oiseaux à la fois, Brice Lahy et Manon Dugas sillonnent l’ouest de la France de ville en ville pour trouver des personnes intéressées. « C’est notre capacité de transport maximale. » Trop peu pour la ferveur des Thouarsais pour les poules. Manon Dugas dit réfléchir à une solution pour honorer les réservations.
Pour le stock, il y a de quoi faire. Dans un bâtiment de Poulehouse basé à Guéméné (44), il reste 1.200 oiseaux à délivrer. « Ce serait bien si on parvenait à faire un sauvetage complet. » Il faudrait pour cela qu’ils trouvent un transport adapté pour amener 600 gallinacés le samedi 5 mars, et autant le lendemain, sur des créneaux de deux heures à chaque fois, pour satisfaire toutes les personnes qui ont passé commande. « On essaye de voir pour louer un transport plus gros. »
Le lieu du rendez-vous n’est d’ailleurs pas encore communiqué : les personnes qui sont sur la liste recevront un SMS un jour ou deux à l’avance. La poule seule est vendue 3 €, les six pour 15 €. Une condition est nécessaire : leur offrir les conditions pour les laisser mourir de leur belle mort. L’association Les Caquetteuses est un refuge pour animaux de ferme et de laboratoire. Elle est basée à Sérent (Morbihan). Site internet : lescaquetteuses.fr. Pour en savoir plus sur les missions de sauvetage : ici.