Des hauts plateaux très fertiles (vignes, vanille, etc.), des eaux poissonneuses, des mines de nickel, d’ilménite, de saphir, et un véritable potentiel touristique… Comment un pays possédant autant de richesses peut-il être arrivé à un tel niveau de pauvreté ? Le pays en question, c’est Madagascar.
Lors de la récente conférence de l’Université inter-âges du Thouarsais sur le sujet, Christian Bouquet, professeur à Sciences Po Bordeaux et chercheur au CNRS, a pu apporter des éclaircissements.
« L’isoloir, ils l’appellent l’illusoire »
Parmi les réponses, le conférencier remarque que les habitants ne croient plus les dirigeants politiques qui leur offrent des tee-shirts à leur effigie à chaque campagne électorale mais qui n’agissent pas pour éradiquer la corruption. « L’isoloir, ils l’appellent l’illusoire », indique-t-il. En attendant, les habitants des quartiers pauvres boivent l’eau récupérée dans les mares polluées et vivent à 90 % de l’économie informelle, comme Jean-Claude qui revend les journaux récupérés dans les avions, lui qui ne sait même pas lire… L’association Solidarité entraide fraternité impliquée sur place
La conférence a bénéficié d’une exposition de photographies préparée par des membres de l’association thouarsaise Sef (Solidarité entraide fraternité) franco-malgache. Connaissant les travers du pays, la présidente, Maryvone Delavault, et ses amis vont régulièrement sur place, ce qui leur permet d’avoir la certitude que l’aide qu’ils apportent est totalement bien utilisée, par exemple pour créer et faire fonctionner des établissements scolaires où les enfants, même les plus pauvres, peuvent s’instruire et manger à leur faim dans des conditions d’hygiène correctes. Comme si la pauvreté ne suffisait pas, deux cyclones ont terriblement touché le pays ces derniers mois.
Pratique
Contact de l’association Sef franco-malgache : ongfrancomalgache@yahoo.fr