Le service biodiversité du Thouarsais a innové lors de la Nuit de la chouette en proposant de partir à la découverte des rapaces nocturnes du territoire.
Une vingtaine de personnes, jeunes et moins jeunes, étaient présentes au pôle Anne-Desrays pour une soirée de découverte originale organisée par le service biodiversité de la communauté de communes du Thouarsais, à l’occasion de la Nuit de la chouette. « L’idée était de s’appuyer sur cet évènement pour présenter les rapaces, mais aussi toute la faune nocturne de notre région », résume le technicien Axel Martin, par ailleurs coordinateur du programme Life Croaa contre la prolifération du xénope lisse.
Explications en salle et sortie sur le terrain
On peut observer quatre ou cinq espèces de chouettes dans le Nord des Deux-Sèvres, même si par définition l’animal est discret puisqu’il vit la nuit. « Mais si on y prête un peu attention, on peut détecter sa présence. Par exemple dans de vieux arbres avec des cavités, si on trouve au sol des pelotes de réjections contenant les restes de ses repas », indique le jeune homme à un public captivé. On apprend alors, entre autres, que beaucoup de légendes circulent sur la chouette et le hibou (qui se distingue par ses aigrettes, sortes de cornes sur la tête), depuis la nuit des temps. Symboles de sagesse dans la Grèce antique, ils sont devenus par la suite des oiseaux de mauvais augure en France.
Les pesticides parmi les causes de mortalité
On découvre également que la chouette possède une tête pouvant effectuer une rotation à 270 degrés, que ses plumes sont dotées de barbules lui permettant de voler sans bruit, qu’elle se nourrit de rongeurs mais aussi d’insectes ou d’amphibiens, ou encore qu’elle meure beaucoup d’empoisonnement par les pesticides. On s’étonne également d’apprendre que ces oiseaux ne construisent pas de nids mais logent dans les troncs d’arbre, les granges ou les buissons très denses, et que les plus vieux d’une couvée peuvent dévorer les plus jeunes, qui naissent plusieurs jours après…
La soirée s’est poursuivie sur le terrain, aux Ursulines et dans les alentours, afin de mettre en pratique toutes les astuces évoquées auparavant pour détecter la présence de différentes espèces nocturnes.