Une randonnée consacrée aux plantes invasives et toxiques a été organisée mercredi 6 avril à Bougon. Il a surtout été question de l’ambroisie à feuille d’armoise, dont les pollens provoquent de fortes réactions allergiques.

Mercredi 6 avril, une randonnée était organisée à Bougon, sur le thème insolite des plantes invasives et toxiques de nos campagnes, à l’initiative de quatre étudiants en BTS du lycée agricole de Venours. Vingt-cinq personnes y ont participé, sur un parcours tracé en zone Natura 2000. Amélie, Victor, Julie et Marie-Amélie l’avaient jalonné avec des panneaux sur quelques plantes présentes dans le secteur.

Certaines sont comestibles et curatives (comme le coucou ou l’aubépine), d’autres (le lierre grimpant ou l’héllébore fétide) sont invasives et peuvent causer quelques dégâts. Mais l’ambroisie à feuilles d’armoise était ce jour-là en ligne de mire.

Problèmes respiratoires, cutanés, conjonctivites…

Cette plante est très invasive, difficile à identifier au milieu de certaines cultures (le tournesol notamment). Et elle peut causer des problèmes respiratoires importants, des conjonctivites ou de l’eczéma, son pollen étant l’un des plus allergènes de France.

Elle est présente dans les Deux-Sèvres depuis une vingtaine d’années, notamment dans le sud du département, et fait l’objet d’un plan de lutte depuis deux ans, encadré par la préfecture.

Un nouveau critère pour certains touristes

« La région Auvergne-Rhône- Alpes est actuellement la plus touchée, explique Manon Zanuto, animatrice au Fredon (organisme chargé de la santé des végétaux), invitée par les organisateurs. Les offices de tourisme commencent à recevoir des appels d’habitants de cette région : ils veulent savoir, avant de renoncer ou pas à leur destination de vacances, si l’ambroisie y est présente. Outre les problèmes de santé, le coût pour la société est important. L’agriculture aussi en fait les frais : perte de rendement, semences non conformes, obligation pour l’agriculteur de destruction de l’ambroisie sans indemnisation, conflits de voisinage… C’est pourquoi l’ARS déploie aujourd’hui en France un dispositif de sensibilisation de la population et des acteurs locaux et régionaux ».

Une plateforme de signalement en ligne

L’ambroisie à feuilles d’armoise est originaire d’Amérique du Nord : ses stratégies de développement particulièrement performantes (très reproductive, discrète parmi certaines cultures, graines facilement transportées) lui ont permis de s’établir dans toutes les régions. Elle peut également être confondue avec l’armoise annuelle et l’armoise commune. Une plateforme nationale et une application ont été conçues pour la signaler auprès des 25 référents en sud Deux-Sèvres.

Renseignements : http://fredon.fr/savoir-faire/obser…

https://signalement-ambroisie.atlas…

Contacts : contact@signalement-ambroisie.fr et 09 72 37 68 88.

Pour aller plus loin :

Reconnaître l’ambroisie :

La tige : Assez souple et couverte de poils blancs.

La feuille : Vert clair uniforme sur les deux faces.

La fleur : Vert-jaune avant éclosion et Jaune après.

L’odeur : Aucune.

Comment différencier l’armoise de l’ambroisie ?

Résultat de recherche d’images pour "Comment reconnaître de l’ambroisie ?" La simple comparaison des feuilles permet de distinguer les deux espèces, les feuilles de l’Armoise sont vertes sur la face supérieure et blanches tomenteuses sur la face inférieure. De plus, l’Armoise dégage une odeur marquée quand on la froisse, contrairement à l’Ambroisie, qui reste inodore.

Comment savoir si on est allergique à l’ambroisie ? Les symptômes

Éternuements en salves avec démangeaisons nasales (prurit) …

Une trachéite avec toux sèche, un accès de grande fatigue accompagnent particulièrement la rhino-conjonctivite allergique au pollen d’ambroisie. …

éviter les activités extérieures qui entraînent une surexposition aux pollens