Si la plupart des promeneurs en forêt connaissent l’existence de ces tiques vecteurs de la maladie de Lyme, ils n’auraient pas tous conscience du danger.
Le printemps est bien installé et avec lui les envies de promenades en forêt reprennent de la vigueur. L’occasion de rappeler les comportements à adopter pour éviter de se faire piquer par une tique. « Ces acariens parasites vivant dans les zones boisées et humides, mais aussi présents dans les herbes hautes des prairies ou des parcs, se nourrissent du sang de leurs hôtes », avertit sur son site la Caisse primaire d’Assurance-maladie (CPAM). Si une tique est contaminée par la bactérie Borrelia, elle peut la transmettre à l’homme en même temps que la maladie de Lyme.
« Il faut l’arracher désinfecter et consulter son médecin si nécessaire »
Daniel Barré, agent technicien à l’Office national des forêts (ONF), travaille dans le massif de la forêt de Chizé. Il s’est fait mordre à de nombreuses reprises durant sa carrière. « Même si se promener en forêt demeure moins dangereux que de prendre sa voiture, relativise-t-il, il existe des précautions très simples à prendre. L’idéal quand on se promène en forêt, et c’est également valable pour le jardinier, c’est de se munir d’un pantalon qui couvre bien le haut de ses chaussures. Avec un short en ayant les jambes nues, bien évidemment, on s’expose ! » Au retour de cette promenade, il recommande de nettoyer son pantalon, de prendre une douche et de procéder à une petite inspection.
Si l’on s’est roulé dans l’herbe, chez l’adulte comme chez l’enfant, une larve a pu s’accrocher n’importe où sur le corps comme sur le cuir chevelu. Une tique adulte se voit assez facilement à l’œil nu mais ce n’est pas le cas d’une tique à l’état de lymphe ou larvaire. « On sent une démangeaison. Si c’est une larve, un coup d’ongle permettra de l’enlever facilement. Sinon : utiliser une simple pince à épiler. Il ne faut surtout pas essayer de mettre un produit. Il faut arracher la tique et désinfecter la morsure aussitôt. » Au cours de ces opérations : l’hygiène est indispensable, cela passe par le lavage des mains et la désinfection également de la pince à épiler.
Ensuite, durant les jours suivants, si la personne mordue voit apparaître un érythème (autrement dit une rougeur) à l’endroit de la piqûre, « un érythème migrant », précise encore la CPAM, il est impératif de consulter son médecin.
Pas tous égaux devant les tiques
Dernière remarque : c’est comme pour beaucoup d’autres choses, nous ne serions pas tous égaux devant les tiques. « Certaines personnes sont beaucoup plus sensibles aux piqûres de tiques que d’autres. Comme si elles les attiraient. J’ai pu l’observer », assure le technicien de l’ONF. Et finalement : être attentif en forêt n’empêche pas de rester détendu, ni de savourer le plaisir du temps présent !