A l’occasion de la 10e édition de "Bienvenue dans mon jardin au naturel”, onze jardins des Deux-Sèvres ouvrent leurs portes au public. Ces jardiniers proposent des alternatives aux produits nocifs pour la biodiversité.
Face à l’utilisation des pesticides et des engrais chimiques qui polluent nos sols, certains jardiniers décident d’utiliser des techniques pour préserver la planète. Compostage, paillage ou utilisation d’insectes auxiliaires sont quelques unes des méthodes que vous pourrez découvrir gratuitement les samedi 11 et dimanche 12 juin prochains dans les jardins deux-sévriens grâce à "Bienvenue dans mon jardin au naturel". Organisé par les Centres permanents d’initiatives pour l’environnement (CPIE), cet événement favorise les échanges entre les jardiniers qui cherchent à être plus respectueux de l’environnement.
Sur notre carte, les onze jardins en un coup d’oeil :
De Vasles à Exireuil, plusieurs jardins ouverts
> Le jardin sauvage à Vasles.
La nature n’est pas maîtrisée ici, mais simplement magnifiée. Chez Françoise, la verdure est très dense et regorge de vie. Elle a laissé se propager les fleurs sauvages sur ses 900m2 d’extérieur : un moyen de colorer chaque espace du jardin.
> Le jardin du Breuil à Beaussais.
Sur leurs deux hectares et demi de terrain, les propriétaires des lieux, Geneviève et Jacky, entretiennent une faune et une flore très riche. Sur le terrain argileux du jardin, de nombreux oiseaux, mais aussi des chevreuils, cohabitent autour des mares.
> Les jardins de Puychereau à Ardin.
Le voyage est assuré chez Véronique et Philip. Le couple, qui a acquis le terrain en 1995, entretient, au prix de huit heures de jardinage en moyenne tous les jours, différentes ambiances pour chacun de ses jardins. D’un côté les érables japonais prospèrent tandis que de l’autre, la rhubarbe du Brésil prend le soleil.
> Un potager centenaire à Ménigoute.
Dans ce jardin composé d’un verger et d’un parc de quatre hectares, le grand potager, qui existe probablement depuis le XIXe siècle, est avant tout une histoire de partage. Uwe et Mary Buren entretiennent leur terre avec leur voisin avec lequel ils partagent évidemment aussi les ressources produites.
> Le jardin d’Hélène et Charles à Frontenay-Rohan-Rohan.
Bien plus petit que les autres, ce jardin de ville n’en est pas moins intéressant dans son fonctionnement. La protection offerte par les murs préserve la flore des éventuels aléas climatiques et a permis, par exemple, à l’Althéa de perdurer dans le temps : il aurait plus de cinquante ans aujourd’hui.
> Le jardin de la Tournerie à Argentonnay.
Mélanger la nature, le respect de l’environnement avec l’art et le divertissement, c’est la mission que se sont donnée Céline et Régis. Au détour de leurs différents vergers, c’est toute une programmation musicale qui alimente la visite du jardin. Entre musique tzigane flamenco et orgue de barbarie, il y a de quoi en prendre plein les oreilles.
> Le parc de la Garenne à Saint Maixent.
7000 m2 de jardin en plein cœur de la ville, c’est possible ! Chez Elisabeth et Maxime, la sauvegarde de l’environnement est au centre du projet. Entre les deux-cent-cinquante arbres et les zones non tondues pour laisser se développer la biodiversité locale, les propriétaires entretiennent un potager en permaculture.
> Le jardin du CPIE de Gâtine Poitevine à Coutières.
Ouvert 24 heures sur 24, ce jardin est un outil pédagogique. Géré depuis 30 ans de manière totalement écologique, ce parc est une expérience sensorielle pour celui qui y pénètre. Toute l’année, les gazouillements des oiseaux et les parfums des fleurs sont accessibles à tous.
> Le jardin du Bourgeasson à Fenioux.
Pommes de terre, tomates, salades, tout pousse tranquillement dans le jardin que Jean-Pierre et Anne-Marie ont créé. Au bord de la pelouse dont les brebis sur place ont fait leur repas, vous rencontrerez peut-être le rouge-gorge qui a élu domicile dans les branches des arbres fruitiers.
> La prairie enchantée à Exireuil.
Avec ses collections de magnolias et de chênes, le jardin de Christian Dupuis a eu la chance d’être récompensé du label « Jardin Remarquable » par la direction régionale des affaires culturelles de Nouvelle Aquitaine sous l’égide du ministère de la culture. Un titre décerné en février 2022 pour la diversité de la flore et l’harmonie de ce parc à l’anglaise.
> Le jardin des mélanges à Sainte-Soline.
Dans son jardin de 1470 m2, Marylène laisse toutes les plantes s’exprimer et n’en enlève que par besoin de place. Elle orchestre ainsi cette nature qui s’installe et évolue au fil du temps, dans le but de favoriser la flore spontanée et son cortège d’auxiliaires.