Les conseils du mois de septembre
Pour le jardin aussi c’est la rentrée ! Si votre absence ou la chaleur l’ont mis à mal, il n’a besoin que d’un petit coup de pouce pour repartir ! Avec le retour de l’humidité nocturne et d’une relative fraîcheur, septembre sonne l’heure du renouveau au jardin.
Au potager
La récolte des légumes d’été se poursuit : tomates, courgettes, carottes, concombres, aubergines… mais diminuez progressivement l’arrosage. L’humidité nocturne leur suffira petit à petit et évitera leur pourrissement. Pendant que les courges et melons murissent, isolez-les du sol en glissant une planche ou une tuile en-dessous. Arrachez les pommes de terre au fur et à mesure de leur maturité et entreposez-les dans un lieu frais, aéré mais plutôt sombre. L’absence de lumière permettra une meilleure conservation de vos protégées. N’hésitez pas éclaircir vos plantes vivaces en arrachant les feuilles jaunies ou en divisant les souches des aromatiques. Vous éliminerez le risque d’étouffement et vous multiplierez vos plants. Grand nettoyage de rentrée ! En même temps qu’il se vide, le jardin ouvre grand ses sillons pour accueillir les prochaines plantations (oignons, épinards, poireaux, radis, fraisiers, navets d’hiver, chicorées scarole, chicorées "pain de sucre", laitues et mâches) ou les engrais verts pour enrichir la terre (trèfle, luzerne, moutarde, phacélie, seigle ou vesce). Union sacrée ! Essayez, là aussi, le compagnonnage : l’ail à côté des fraisiers repousse le botrytis de vos plants. En effet, l’interaction de ces deux plantes est positive ; chacune bénéficie de la présence de l’autre. Si votre potager est mal exposé, pensez à protéger vos légumes des courants d’air et des matins un peu frais, même si la plupart de ces légumes résistent aux gelées.
Récoltez vos graines : avant la récolte, assurez-vous que ceux-ci ne sont pas des variétés hybrides F1. Il s’agit de végétaux issus d’hybridation non stable entre deux variétés et les graines récoltées risqueraient fort de ne pas germer du tout ou de donner naissance à des légumes aux caractéristiques complètement différentes de la plante mère. Exemple : les fleurs de basilic doivent être bien mûres pour en extraire les graines. Il suffit de les installer sur un journal au sec pendant deux jours et de les secouer pour voir apparaître les petites graines noires.
Pour les amateurs de tisane, la verveine citronnée peut être coupée et séchée pour ensuite être stockée dans une boite hermétique à l’air et à la lumière. Vous la retrouverez cet hiver pour vous faire de délicieuses tisanes.
Au jardin d’ornement
Coupez le feuillage jauni des vivaces au ras du sol et supprimez les fleurs fanées.Récoltez les graines des roses trémières, oeillets d’inde, capucines, soucis, dahlias, gaillardes, cléomes, lupins, tabac d’ornement, crocosmias, et lychnis. Faites-les sécher et entreposez-les dans un bocal opaque pour les semer au printemps prochain.De la même manière qu’au potager, multipliez vos plantes vivaces trop imposantes par division de souche. Il s’agit de couper à la pelle bèche en deux ou trois parties la plante mère pour permettre un éclaircissage et ainsi obtenir un massif aéré et structuré.Par exemple, les pivoines herbacées ont besoin de cette opération pour continuer à fleurir. Division qui peut se faire tous les 8 ans environ, dès lors qu’elles ne fleurissent plus ou peu.Apportez de l’engrais organique aux rosiers et faites-leur un bon nettoyage (fleurs fanées, bois mort, feuilles malades). Continuez à les arroser régulièrement.Taillez vos arbustes à floraison estivale et vos haies persistantes avant les grands froids.
Au balcon
Un grand nettoyage s’impose ! Ôtez de vos jardinières les plantes défleuries et malades. Remplacez-les par des plantes d’automne (bruyères, cyclamens, pensées, myosotis) en changeant le terreau de surface, pour pouvoir rajouter un peu d’engrais organique ou du bon compost. Pour les variétés plus tardives, rien ne presse, il vous reste deux bons mois. En revanche, les bulbes de printemps peuvent commencer à être plantés (crocus, narcisses, tulipes).
Continuez à surveiller l’arrosage et vérifiez que la surface de vos pots soit meuble et bien perméable, sinon, décompactez-la à l’aide d’une petite griffe. En cas de dépérissement dû à un manque d’eau prolongé, plongez vos potées dans une bassine pendant une demi-journée, vous pourrez peut-être les sauver.
Au verger
Les mûres et les framboises remontantes sont à récolter pour réaliser de délicieuses tartes ou confitures.Ramassez les prunes et les quetsches au fur et à mesure de leur mûrissement car ces fruits ne se conservent pas longtemps une fois cueillis.Vos premiers raisins de table doivent être gorgés de sucre et donc prêts à déguster.Taillez en vert les couronnes des pêchers et nectariniers conduits en espaliers. Effeuillez les Actinidias (kiwi) pour assurer un maximum d’ensoleillement aux fruits.Pensez à vos futures plantations et commandez les variétés souhaitées en prenant garde à la nature de votre sol et à l’exposition dominante. Les arbres ne s’en porteront que mieux et cela vous évitera toute déconvenue, tant sur le plan des maladies que sur celui de la fructification.Ramassez tous les fruits tombés aux pieds des arbres avant qu’ils ne pourrissent pour éviter la propagation de maladies.
Chroniques de la nature en ville
Fin août, les insectes butinant sont légions. Non, il n’y a pas que l’abeille et le papillon qui butinent. A y regarder de plus près, on s’aperçoit que de très nombreux insectes consomment du nectar et donc participent avec plus ou moins d’efficacité à la pollinisation. C’est le cas de cette mouche de la famille des Syrphes, l’Eristale des fleurs Myathropa florea, que l’on observe de mai à octobre. Plutôt grosse (11 à 15 mm), active, elle s’orne de jolis dessins jaunes et noirs et les motifs de son thorax font penser à une tête de mort… où au logo de Batman ! La larve vit dans les eaux stagnantes et l’adulte participe à la pollinisation.
Il y a aussi ces petites guêpes, que l’on appelle Eumènes. Il en existe 80 espèces en Europe dont quelques unes sont extrêmement menacées. Elles prélèvent un peu de nectar pour leur consommation personnelle mais vont aussi et surtout chasser des chenilles pour leur progéniture. A savoir ! elles construisent des nids de sable ou d’argile pour y pondre un oeuf et les garnir de chenilles paralysées. Le nid a la forme d’une amphore, d’où leur surnom de guêpes potières. Cependant, une fois la cellule pleine, la guêpe casse le col du pot et ferme l’accès avec les fragments, rendant ainsi le nid plus difficile à remarquer.