L’aventurière thouarsaise à l’origine du Projet azur dispose d’au moins deux bonnes raisons de revenir aux sources cette année. Et de continuer son combat, quitte à changer un peu la forme.
Année après année, elle n’arrête plus. Anaëlle Marot, née à Thouars et ayant grandi à Missé (aujourd’hui commune déléguée de Thouars), s’engage depuis 2019 au travers du Projet Azur, qu’elle a fondé, pour informer, au travers d’aventures puis d’une conférence théâtralisée découlant de son expérience, pour défendre l’environnement, tellement menacé. Pour 2023, elle a de nouveaux projets.
Après avoir descendu et remonté la Loire, vous comptez vous attaquer au Thouet ?
Anaëlle Marot : « J’ai effectivement prévu, du 24 au 28 avril prochains, de me lancer dans la micro-aventure de la vallée du Thouet. Je descendrai le Thouet de Parthenay à Saumur, et j’interviendrai dans trois écoles, à Parthenay, à la source, à Missé, chez moi, et à Saumur, à l’embouchure avec la Loire, dans l’idée d’émerveiller les enfants à la beauté de la nature. Je n’ai pas encore déterminé sous quelle forme précisément. »
J’essaie de faire attention à ce que je dis et surtout, de ne pas faire peser la responsabilité des erreurs des autres sur des enfants et des jeunes, chez qui ce discours crée de l’écoanxiété alors qu’ils n’y sont pour rien.
Anaëlle Marot, aventurière, Thouars
Avant, vous participiez à des ramassages de déchets pour sensibiliser le public. Un changement d’approche ?
« Effectivement, mais j’ai moi aussi pris un peu de recul. Je ne veux pas détourner l’attention sur l’utilité de nos gestes et la responsabilité de chacun, mais il est important que les vrais coupables, les systèmes politique et économique qui ne font rien pour changer, soient identifiés dans le message que je délivre. J’essaie de faire attention à ce que je dis et surtout, de ne pas faire peser la responsabilité des erreurs des autres sur des enfants et des jeunes, chez qui ce discours crée de l’écoanxiété alors qu’ils n’y sont pour rien. »
On sent poindre un certain pessimisme dans vos propos…
« Quand j’ai commencé le Projet Azur, j’étais pleine d’enthousiasme et d’optimisme. Aujourd’hui, j’ai dû faire le deuil d’un monde préservé. Si on peut stopper l’hémorragie, c’est déjà bien. Désormais, je parle de la nécessité de s’adapter dans mes interventions, pour essayer de sauver ce qui peut encore l’être. »
Quelle forme va prendre l’aventure du Projet Azur cette année ?
« En plus de la descente du Thouet en ce qui me concerne, Solène Chevreuil et Philomène Le Lay, mes deux compères aventurières, feront le tour des côtes de la Bretagne à vélo, du 7 septembre au 7 octobre. Elles aborderont leur aventure au travers d’un axe poétique, et sensibiliseront au beau et à l’émerveillement. Toujours dans cette même idée. »
Quid de vos conférences gesticulées ?
« Ça marche pas mal, car j’ai environ 25 dates prévues sur l’année dans toute la France. Beaucoup dans le sud, où j’ai mon réseau, mais un peu en Normandie, et aussi une à Thouars. Le 13 mars, je suis invitée au cinéma Le Kiosque pour une représentation réservée à des salariés de plusieurs entreprises thouarsaises, sous l’égide d’Impact T, et à l’initiative de Rivadis. Et j’espère encore avoir une autre date à Thouars, mais il est encore tôt pour s’avancer… »