Samedi 9 Février à 9h30 dans la salle de réunion de la Mairie de Thouars. Initialement prévu au Jardin de La Magdelaine l’atelier a été déplacé en raison des conditions météorologiques très incertaines.
Tous les ingrédients d’un atelier réussi sont réunis…. : A l’abri et au chaud certains ont pris des notes !! Mathias PETITJEAN n’était pas à son coup d’essai : il est déjà venu en 2005 animer un atelier "Fleurs comestibles". Compétent, connecté, une vraie complicité avec Paul, à l’écoute d’un public néophite et n’hésitant pas à manier l’humour….
Des participants actifs, plus nombreux que les chaises à disposition dans la salle…. Merci aux courageux qui ont résisté en station debout plus de 2h30 !!
Diagnostic ex-situ
Données satellite et/ou pédoclimatiques, réseau hydrographique… (géoportail, Google Earth, cadastre en ligne, Atlas des Paysages, Météo France…)
Historique du lieu : usages, bâti, remblais, pollutions…consulter un document d’Etude d’Impact si présent.
Diagnostic in-situ
Dimensions de la parcelle étudiée, bornage du terrain,
Bâti et revêtements existants (fondations en dur, zones imperméables, revêtements semi-perméables, fonds de forme…)
Orientation du terrain par rapport à la course du soleil, aux vents dominants,
Configuration du terrain : pente, cuvette, butte, merlon…,
Réseau hydrographique, proximité d’un point d’eau ou d’un cours d’eau,
Population animale présente
(avifaune, macrofaune, entomofaune…), présence de turricules, de vers de terre : présence d’humus, surtout de MO liée (Test de la moutarde pour caractériser la population de lombriciens)
Les vers de terre, ou lombriciens, sont indicateurs de la qualité des sols. Ils sont parmi les auxiliaires du sol les plus reconnus de par leur contribution à la fertilité des sols. Pour lire la suite se connecter à :
https://ecobiosoil.univ-rennes1.fr/…
Il existe trois types principaux de vers de terre : les vers de compost ou de surface (les épigés), les vers de terre (les anéciques) et les vers qui vivent dans la terre (les endogés).
Population végétale présente sur sol en place :
Population ornementale : typologie (calcicole, acidophile…), état sanitaire (carences, chloroses…)
Population adventive (voir les volumes 1&2 Plantes bio indicatrices Gérard Ducerf) :
Achillée millefeuille : excès de carbone, pertes en matières organiques (tontes avec exportation…)
Angélique des bois : sol relativement riche en éléments nutritifs et humide |taille=500 Centaurea : sols calcaires
Chardon, liseron : sols compactés en profondeur, en outre, le liseron se développe sur des sols trop riches en azote,
Chiendent : sols fatigués et déstructurés à force d’être trop souvent retourné, formation de semelles imperméables à l’air et à l’eau
Erable champêtre, troène : sol contenant beaucoup de calcium.
Euphorbe, stramoine : sols pollués
Gaillet gratteron : sol riche en humus
Herbe à Robert : présence d’humus d’origine végétale, ombre, mi-ombre
Morelle noire : sol riche en azote,
Mouron blanc : présence de matière organique liée, sol bien équilibré
Moutarde, colza (crucifères) : sols riche en azote
Ortie : sols acides, forte présence d’azote, perturbation des sols par l’homme de l’ordre de la décennie,
Pâquerettes : sol compacté en surface, sol argileux et acide, plus ou moins épuisé en calcium. Riche en carbonate de calcium, elle joue un rôle de régulateur dans un sol déséquilibré en se décomposant,
Plantain lancéolé : sol bien équilibré,
Plantain : sols lourds, tassés
Potentille rampante : sol compacté et asphyxié par piétinement,
Renoncule, pied de chat, bouton d’or : sols lourds, humides
Renouée des oiseaux, stramoine : sols sableux, estrans de rivière
Rumex : sols argileux, lourds
Trèfles : sols pauvres en azote
Relevé sanitaire des végétaux en place (relevé de carences éventuelles dues à la nature du sol, excès ou manques d’eau, pollutions…)
Observations avant l’ouverture d’une fosse de prélèvement
Homogénéité de la parcelle étudiée (présence de langues de sols de nature différentes ou non…),
Texture observée avant l’ouverture d’une fosse ; Texture argileuse : mottes, plasticité, adhésivité, cohésion, doux au toucher, Texture limoneuse : croute de battance, toucher assez rugueux, Texture sableuse : crissement, toucher rugueux,
Structure du sol en surface : structure grumeleuse (terre aérée, macroporosités importantes…) ou structure battante (sol sans relief, couche imperméabilisante de quelques centimètres, fentes de retrait…),
Compactage du terrain : flaques, type de sol, de palette végétale (liseron, chardon…mousses, marchantiales…),
Présence de flaques d’eau troublées ou non (colloïdes dispersés ou floculés)
Couleur du sol de surface : couleur de l’horizon superficiel (couleur sombre ; du noir (sols très humifères) au brun clair (sols sableux amendés pendant des décennies) dénotant la présence de Matière Organique plus ou moins décomposée (litière, feutrage…) ou l’absence de MO dans l’horizon superficiel (couleurs plus claires, souvent identiques aux horizons sous-jacents, sols lessivés en surface…)
Traces visibles de pollution
Observations à l’ouverture d’une fosse de prélèvement Texture du sol,
Bandelettes pH, test du vinaigre, de l’acide : effervescence = présence de calcium
Une parcelle est rarement composée d’un sol uniforme. Présence de « langues » de terre différentes.
Sableuse : crisse sous les doigts, grains visibles à l’œil nu
Limoneuse : croute de battance, contact « farineux »
Argileuse : boudin de terre (voir tableau)
Très argileuse (glaise) : terre douce au toucher quand longtemps manipulée, effet lissant ; les fines particules comblent les empreintes digitales.
Structure du sol
Fente de retrait : terre argileuse,
Grumeleuse : CAH floculé
Souple : sol de sous bois (mull ; humus + réseau racinaire dense)
Couleurs du sol
Brun-noir : présence de MO en sol neutre à acide
Brun-gris : présence de MO en sol calcaire
Rouge : présence de fer, cuivre, nickel en sol aérobie,
Vert-bleu : présence de fer, de cuivre, en sol anaérobie (sol hydromorphe, pseudo-gley…)
Blanc - jaune - orange : présence de sable,
Vomi de coucou : langues de terre rouges avec des reflets irisés à proximité de cours d’eau oxydes de fer
Blanc-gris : calcaire
Odeurs du sol
Odeur d’humus, de sous-bois
Odeur désagréable, de fermentation
Observations diverses
Observation et comptage de la macro, méso voire micro faune en place, idem pour la pédoflore,
Prélèvement de terre pour analyse physico-chimique à l’aide d’une tarière (sol comportant peu de refus), ou d’un louchet (sol caillouteux) sur la profondeur explorée par les racines (0-20cm environ),
Evaluation de la profondeur d’un sol : affleurement de la roche-mère ou non…
Traces visibles de pollution,
Prélèvement de terre pour analyse physico-chimique en laboratoire.
Paillages
Le meilleur des paillages est le BRF car il apporte de la nourriture aux plantes. (mieux que les copeaux de bois). L’idéal est de les étaler sur une épaisseur de 5 à 10 cm sur une couche de tonte de quelques centimètres.
Ensemencement de mycélium
Les mycorhizes permettent aux plantes de mieux absorber l’eau et les minéraux du sol, et de résister aux champignons pathogènes.
Eléments de vocabulaire :
Indice d’Activité Biologique
L’IAB est un indice calculé à partir de la formule K2, coefficient de minéralisation secondaire du sol :
IAB = 10 x K2 %
Exemple : si K2 = 1,5 % => IAB = 15/20 (niveau satisfaisant)
Le K2 varie en fonction des paramètres suivants : • Physiques : % argile, % MO, CEC. • Chimiques : % calcaire total, pH. • Climatiques : températures et pluviométries moyennes. • Conduite culturale : destination des résidus, apports organiques, irrigation.
Indice de Fertilité Physique :
L’IFP permet de synthétiser, dans une note qui varie de 1/20 à 20/20, le potentiel agronomique du sol sur le plan physique.
L’IFP est appréhendé par des paramètres : • Enregistrés au moment du prélèvement (profondeur du sol, % cailloux, stabilité structurale…). • Issus de l’analyse : % MO, pH, % Ca / CEC.
L’IFP est en relation avec les normes d’interprétation PK : plus l’IFP est faible, plus les seuils d’interprétation sont élevés.
Sol argilo-calcaire superficiel : IFP = 8/20, T renforcement K2O = 300 ppm Sol argilo-calcaire profond : IFP = 15/20, T renforcement K2O = 200 ppm