"De la semence à la semence"
Pour faire suite à la conférence de Novembre 2006 sur les semences, voici une journée de visites d’établissements travaillant " de la semence à la semence"
ENZA ZADEN à Allonnes, une entreprise de recherche, de sélection et de production (salade, radis…), réservée aux professionnels.
un agriculteur obtenteur (graines de choux avec pollinisation par des bourdons) à Allonnes
BERTRAND Frères - Royal Fleurs, une société de distribution et commercialisation de graines à Angers.
un agriculteur obtenteur de graines de fleurs à Brissac-Quincé
L’Odyssée de la graine en Anjou
L’Anjou doit aux savoir-faire de ses hommes et femmes nourris de passion végétale son excellence agricole et florale d’aujourd’hui.
Récit d’une épopée naturelle et triomphale.
Les graines sont à l’origine de la prospérité végétale de l’Anjou ce que le big-bang est à la naissance de l’univers. Si les scientifiques conjuguent encore la théorie cosmologique au conditionnel, les hommes de terre et de sciences angevins, eux, remettent rarement en question le pouvoir des semences. Et cela se comprend aisément. Puisant leur force dans la richesse des sols et microclimats de l’Anjou, elles ont modelé 538 000 hectares de paysages agricoles en activité. Autant de territoires pluriels, et pourtant si singuliers, qui ne finissent pas de surprendre au cours des pérégrinations.
Viticulture, arboriculture fruitière, horticulture, cultures maraîchères, aromatiques et médicinales…Des bocages du Segréen ou des Mauges , de la vallée de l’Authion à la plaine du Saumurois, du Layon à l’Aubance, toutes les espèces végétales sont représentées. Cette diversité naturelle, l’Anjou la doit en premier chef au bon roi René. Dès le XVème siècle, à chacun de ses voyages, ce passionné de plantes ramenait une foultitude de plantes méditerranéennes. Les jardiniers des châteaux semaient et sélectionnaient les plus belles et les multipliaient. La proximité géographique du port de Nantes a par ailleurs enraciné le Maine et Loire dans sa passion végétale. Dès le XVIIIème siècle des plantes des "Isles" étaient acheminées par la Loire jusqu’à Angers. Puis au XIXème, c’est au tour des colporteurs fleuristes de l’Oisans d’enrichir le patrimoine vert de l’Anjou en s’installant définitivement dans la région.
L’Anjou doit également beaucoup à d’autres passionnés dont les destinées ont croisé son chemin : le pépiniériste André Leroy, qui encourageait ses contremaîtres à créer leur entreprise, ou encore le semencier Louis de Vilmorin, premier signataire d’un contrat de multiplication de semences avec un grainetier d’Andard. Au fil des années, graines et plantes ont engendré 25 000 emplois et donné naissance à plus de 450 entreprises spécialisées. Dans ce contexte, il est peu surprenant qu’à travers les siècles les semences aient élevé le Maine et Loire au sommet de sa gloire verte. Un beau palmarès s’il en est : l’Anjou se place dans les premiers rangs des producteurs de semences potagères, de semences florales, de plantes médicinales, d’hortensias, de pépinières ornementales et fruitières…
La liste des distinctions nationales et internationales s’étend à perte de vue ! Si longue que le gouvernement français a reconnu la filière végétale angevine, Végépolys, "pôle de compétitivité à vocation mondiale" en 2005
"Anjou magazine 2012"