Dans la Nouvelle République de ce Jeudi 9 Avril :
Michel Bernier, de Gièvres (Loir-et-Cher) réclamait : « Nos jardins attendent leur occupation ! Venons au secours de nos jardineries qui sont en difficulté ! » Sabine Tremblay déplorait pour sa part que « certains magasins soient ouverts pour l’alimentation des animaux, les aliments et boissons, et n’avaient pas le droit de vendre les plants de légumes. Quand certains supermarchés avaient des pieds de tomate en vente… ». La secrétaire d’État Agnès Pannier-Runnacher l’a finalement annoncé mercredi 1er avril devant le Sénat : « Dans le cadre des arbitrages que nous venons de rendre, la vente des plants potagers est considérée comme un achat de première nécessité. »
Valérie Caldeira, d’Indre-et-Loire, membre d’une association de jardiniers, a pourtant navigué entre interdiction d’accès aux jardins familiaux et dérogations limitées à un kilomètre et une heure. « En quoi les jardiniers sont-ils plus dangereux dans leur jardin familial qu’un client dans une grande surface ? », demandait-elle. Finalement, « le 26 mars 2020, une jardinière a écrit à la préfecture qui lui a répondu que, par dérogation, la préfète avait décidé d’autoriser les attributaires de jardins familiaux ou ouvriers à travailler dans leur parcelle. Seul le temps compte, plus la distance… » Réponse de la préfecture d’Indre-et-Loire : « Pour faciliter la consommation de produits frais et de saison, les attributaires des jardins familiaux et ouvriers sont autorisés à travailler deux heures par jour maximum et une personne à la fois dans leur parcelle. » Les dérogations individuelles de déplacement doivent être remplies en conséquence. Le coronavirus se transmet principalement par contacts humains. Le confinement n’empêche pas de cultiver son jardin. Il faut y aller seul et respecter les gestes d’hygiène et bien laver vos récoltes avant consommation !
Maurice Lasnier, de Gençay (Vienne) : « J’habite dans une cité et possède quelques ares de terre à 4 km, que j’avais l’habitude de cultiver. En récidive d’un cancer, cinq ans après l’opération, le cancérologue m’a prescrit “ le travail au jardin, comme meilleur traitement, physique et psychologique ”. Avec le confinement je n’y aurais plus droit ? C’est la période de plantation, comment faire sans risquer jusqu’à la prison ? » Ghislaine Guérin : « Nous avons des asperges dans un terrain situé à 3 km de notre habitation. Est-il possible de s’y rendre pour les récolter. ? Pouvons-nous nous y rendre ensemble avec mon mari ou devons nous y aller qu’à une personne ? »
Jean-Louis Regrain, de Niort (Deux-Sèvres) : « Je possède un potager que j’exploite seul à moins d’un kilomètre de mon habitation. Puis-je m’y rendre pour le cultiver, sachant que je serai parti de mon domicile plus d’une heure ? Dans l’affirmative, quelle case dois-je cocher sur l’attestation de déplacement obligatoire ? »
Dominique Bonnet : « Il est enfin autorisé d’aller récolter les légumes de son jardin ; mais avant cela il faut jardiner ! Je connais deux personnes qui ont un jardin relativement loin de chez eux, puisque c’est à plus d’un kilomètre. Quel motif invoquer pour y aller afin de le mettre en culture ? »
Réponse de la préfecture des Deux-Sèvres : « La récolte de fruits et légumes dans un jardin familial ou ouvrier peut s’inscrire dans l’acquisition à titre gratuit de produits de nécessité. Les déplacements brefs sont autorisés dans un rayon d’un kilomètre et dans la limite d’une sortie d’une heure, en évitant tout regroupement de personnes, sous réserve d’être muni de l’attestation de déplacement dérogatoire au motif de la promenade quotidienne. »
Il convient de suivre l’application de l’article 3 du décret n° 2020-293 dans son département et les aménagements préfectoraux possibles.
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