Qu’on les nomme familiaux, partagés ou ouvriers, les jardins municipaux loués et cultivés par des particuliers font partie des charmes de Thouars. Une centaine de parcelles, pour presque autant de locataires, sont réparties entre les bords du Thouet et le site de Garambeau (route de Vrères). Problème : alors que la saison des plantations bat son plein, les mesures de confinement rendent le jardinage difficile, voire impossible, sur ces lopins de terre.
Seul et à distance
Afin d’y remédier, un accord vient d’être trouvé entre les différents acteurs du dossier. « Après avoir échangé avec la sous-préfecture, la police, les services municipaux et l’association des usagers, il apparaît que la production de ces jardins peut être considérée comme de première nécessité, expliquait d’abord le maire Patrice Pineau. Nous avons donc décidé de tolérer l’accès à certaines conditions, tout en respectant le confinement. »
Néanmoins, le préfet départemental est intervenu ce vendredi 10 avril pour expliquer les règles départementales : en Deux-Sèvres, la culture de ces jardins est limitée à une heure par jour. En prenant connaissance de ces consignes, Patrice Pineau est donc revenu sur sa décision initiale et demande à ce que les propriétaires de ces lopins de terre n’y restent pas plus d’une heure par jour.
Concrètement, les jardiniers devront d’abord remplir l’attestation dérogatoire de déplacement en cochant la case réservée aux achats de première nécessité. Ils auront aussi pour obligation de se déplacer seuls et de garder leurs distances avec les voisins qu’ils pourraient rencontrer. Chaque sortie (une par jour maximum) pourra donc être dédiée à la récolte ou à la culture de fruits et légumes, mais sa durée totale ne devra pas excéder une heure, donc.
Le maire y voyait « un compromis basé sur le bon sens et la responsabilité de chacun Pas question de relâcher la vigilance sur le confinement et les mesures barrière. Les règles doivent être scrupuleusement respectées ». La police a d’ailleurs prévu de renforcer ses contrôles pour s’assurer que le bon sens est partagé par tous.