La Bourrache ou Bourrache officinale (Borago officinalis L.) est une espèce de plantes annuelles de la famille des Boraginacées, assez commune en Europe.
Année particulièrement précoce, elle est déjà fleurie au jardin. Elle va devenir engrais vert.
•Famille : Boraginacées•Type : annuelle•Origine : bassin méditerranéen•Couleur : fleurs bleu azur ou blanc•Semis : oui•Bouture : non•Plantation : printemps•Floraison : mai à août•Hauteur : 60 cm
Les jardiniers apprécient son effet répulsif sur les limaces.
La bourrache est une excellente plante mellifère.
Usage culinaire :
Les fleurs de bourrache et les jeunes feuilles se consomment traditionnellement à l’état frais (mucilage favorisant le transit intestinal). On l’utilise aussi comme épice.
La plante peut agrémenter des omelettes, des salades et remplacer les légumes accompagnant les viandes. Elle est assez utilisée en Allemagne dans des potages froids, la recette la plus connue utilisant cette plante comme ingrédient étant la « sauce verte » que l’on peut déguster à Francfort.
La fleur sert aussi à agrémenter des desserts car contient un alcaloïde pyrrolizidinique4, la thésinine, qui donne son goût dans la fabrication de bonbons au miel à base de bourrache. Le goût des fleurs rappelle la saveur de l’huître, alors que celui des feuilles rappelle la saveur acidulée du concombre.
Usage thérapeutique :
Si l’on tient à cueillir les fleurs, il faut le faire au début de la floraison (en juin) puis les faire sécher avec précaution, à l’ombre, en couches minces, bien répandues, sous une la chaleur artificielle (de 40 °C maximum).
L’habitude était d’employer la bourrache en mélange de plantes médicinales, généralement en tisane, en laissant infuser 10 à 30 g pour 500 ml d’eau. Mais ces infusions sont toutefois à déconseiller, comme expliqué plus haut, en raison des alcaloïdes pyrrolizidiniques que contient la plante.
Par son mucilage, elle est supposée adoucissante, émolliente et expectorante, donc utilisée dans les catarrhes des voies respiratoires, la gastrite, les inflammations des muqueuses. Par la présence du nitrate de potassium, elle est supposée sudoripare et diurétique (augmentant la production de l’urine). Elle aurait également des propriétés intéressantes contre la gueule de bois.
Les graines sont également utilisées pour les acides gras oméga-6 qu’elles contiennent. L’huile obtenue par le pressurage des graines est riche en acide gamma-linolénique et en acide linoléique, qui ont une action calmante en usage externe sur les éruptions cutanées et autres dermatoses et eczéma mais aussi sur l’herpès et le vieillissement cutané.
Usage tonique ou dopant :
À l’époque romaine, les légionnaires étaient parfois dopés avant les batailles avec un vin aromatisé aux fleurs ou feuilles de bourrache.
Au Moyen Âge, la bourrache était considérée comme une plante magique aphrodisiaque car on pensait qu’elle donnait de l’assurance et de la hardiesse dans les entreprises amoureuses. Un rameau de bourrache fleurie devait permettre au séducteur de remporter le succès auprès d’une femme.
Certaines populations lemko (montagnards d’Ukraine et de Pologne) utilisaient cette plante pour préparer des potions censées avoir des effets aphrodisiaques. Ces pratiques, interdites sous le régime communiste, sont perpétuées par ce peuple.