Dans la Nouvelle République de Mercredi 15 Avril :
Jeudi 9 avril, les Thouarsais avaient le droit de travailler la terre dans leurs jardins familiaux durant deux heures, par décision municipale. Le lendemain, la préfecture précisait fermement que le délai était, comme partout dans le département, limité à une heure (NR des 10 et 11 avril). Une décision qui a inspiré ce courrier à Martine Geairon, une de nos lectrices…
Cultiver son jardin, « n’est-ce pas une nécessité ? »
« Je propose à M. le Préfet des Deux-Sèvres d’installer lui-même un petit potager dans un coin des jardins de la préfecture, pour voir ce qu’il peut y faire comme travaux pendant une heure !
« Alors qu’il y a tout à faire en ce moment : désherber, préparer la terre, semer, planter, M. le Maire de Thouars avait autorisé les jardiniers possédant une parcelle de jardin au bord du Thouet à pouvoir aller y travailler pendant deux heures par jour ; mais M. le Préfet en a jugé autrement, et ramené le temps autorisé à une heure. J’avoue que je ne comprends pas pourquoi il est plus dangereux pour soi, et pour les autres, de travailler seul, en plein air, dans son jardin, deux heures au lieu d’une seule ! On autorise les courses de première nécessité ; n’est-ce pas une nécessité de pouvoir dès maintenant installer, correctement, les plantations pour les récoltes de l’été afin d’obtenir des produits sains et suffisamment abondants ? D’autant plus que notre secteur du Thouarsais est peu touché par la pandémie… Ne serait-ce pas faire preuve de mesure et de bon sens, que de revenir sur cette décision ? »
Cette question de l’accès aux jardins n’a visiblement pas la même réponse partout. Non loin du nord des Deux-Sèvres, en Indre-et-Loire, la préfecture a en effet autorisé les locataires de jardins familiaux à aller s’occuper de leurs plantations durant deux heures par jour, à condition d’y aller seul et de respecter les mesures barrières (ce qui était également envisagé à Thouars).