Le confinement se poursuit au moins jusqu’au 11 mai prochain. Le préfet des Deux-Sèvres Emmanuel Aubry l’a répété fermement, l’heure n’est pas au relâchement (NR d’hier). Alors pas question d’ouvrir le moindre portillon pour assouplir l’accès aux jardins familiaux, partagés, ouvriers ou autres… « Je reste sur le principe général d’un déplacement d’un kilomètre, pendant une heure, autour de son domicile… Même si j’ai bien conscience de l’impact que cela peut avoir », a redit le préfet, qui avait déjà douché les espoirs thouarsais d’obtenir un droit de sortie rallongé à deux heures quotidiennes.
Pas de limitation horaire à imposer
Mais cette position tranchée ne semble pas partagée par tous les préfets. Certains autorisent en effet des sorties de deux heures. Pour Jean Pacreau, lecteur assidu de la NR, cette limite horaire n’a tout simplement pas lieu d’être : « Habitant un département voisin, je suis étonné de l’interdit avancé par le préfet des Deux-Sèvres concernant le jardinage, qui résulte selon moi d’une interprétation. Dans l’attestation de déplacement dérogatoire, le motif doit en effet s’inscrire dans la case 2 (« déplacement pour effectuer des achats de fournitures nécessaires à l’activité professionnelle et des achats de première nécessité »…) et non dans la case 5 (« déplacements brefs, dans la limite d’une heure quotidienne et dans un rayon maximal d’un kilomètre autour du domicile »…). Il est donc bien permis d’acheter des graines et des plants et de les cultiver », sans qu’aucune limitation horaire ne soit imposée, « comme quand il s’agit de faire ses courses alimentaires. Le temps passé au jardin doit simplement être raisonnable, et les mesures barrières doivent être appliquées entre les jardiniers. »