Dans le communiqué accompagnant la publication annuelle, depuis 2013, de sa carte du moustique-tigre, Vigilance-Moustiques, autoproclamé « premier site d’information actualisée sur les moustiques en France », a annoncé le vendredi 24 avril 2020 que six nouveaux départements, dont les Deux-Sèvres, la Charente et la Vienne, avaient été placés en vigilance rouge pour cette année 2020 : ce qui porte à 57 le nombre de départements où l’insecte diptère est « déclaré officiellement implanté et actif ».
Dix sont classés en vigilance orange, c’est-à-dire que l’aedes albopictus, le nom scientifique du moustique-tigre, y a été intercepté ponctuellement dans les cinq dernières années, 29 se trouvant en vigilance jaune, là où une veille entomologique a été mise en place.
La colonisation de l’ensemble du territoire par le moustique-tigre continue son accélération vers le nord, avec une moitié sud du pays quasiment intégralement concernée
Le site d’information Vigilance-Moustiques
« La colonisation de l’ensemble du territoire continue son accélération vers le nord, avec une moitié sud du pays quasiment intégralement concernée, développe Vigilance-Moustiques. Depuis 2019, il n’y a plus de départements en simple veille sanitaire. » Si sa piqûre s’avère bénigne dans la majorité des cas, le moustique-tigre, reconnaissable à ses rayures noires et blanches, peut véhiculer des virus, comme la dengue, le chikungunya ou le zika, mais seulement après avoir piqué une personne infectée.
Plus largement, 89 départements français se trouvent dans des conditions favorables à la multiplication des moustiques ou, déjà, avec des piqûres ou des proliférations inhabituelles : « Après un hiver relativement doux et un début de printemps plus chaud, la saison a débuté depuis quelques jours, relève encore Vigilance-Moustiques. Cette année, on constate un démarrage plus précoce, plus net et plus large. De plus, les premières proliférations et piqûres inhabituelles – départements en vigilance orange – sont apparues bien plus tôt dans la saison cette année comparé à 2019, où elles sont apparues à la fin du mois de mai et en juin. »