Sur le site Ina.fr, un reportage de janvier 1969 consacré à Thouars (Deux-Sèvres) peut être facilement retrouvé. Un focus y est consacré à certaines grosses entreprises thouarsaises ainsi qu’à l’incontournable lycée Jean-Moulin.
Le « Vivre en France » consacré à Thouars (Deux-Sèvres) explore d’autres facettes importantes de la vie de la cité. Il montre dans leur environnement les Ferchaud père et fils, créateurs de meubles et de sculptures sur bois de renom.
Il évoque aussi quelques-uns des fleurons économiques du territoire. Ce sont les Carrières Roy – toujours existantes 51 ans plus tard – qui traitaient à cette époque 1,6 tonne de cailloux par an. Cailloux qui ont notamment servi à réaliser l’autoroute du Nord, ce qui fait que l’automobiliste qui se dirige vers Lille depuis Paris roulera forcément sur des matériaux thouarsais.
https://www.ina.fr/video/CAF93052998
Situation géographique
Un chef d’entreprise explique pourquoi il a lancé sa boîte dans la zone industrielle de la ville, qui s’épanouissait alors sur 55 hectares. Je suis Thouarsais, et la situation géographique de Thouars est intéressante. Nous sommes à 300 km de Paris et de Bordeaux, à 200 km environ de Royan et de La Baule. La main-d’œuvre d’ici vaut la main-d’œuvre de partout.Des patrons thouarsais éprouvent aujourd’hui de grosses difficultés à recruter.
Les images immortalisent également la blanchisserie Anett, à « Vrines » de Sainte-Radegonde, là où les grands-parents de l’actuel patron, Jean-Paul Billy, ont lancé leur société il y a un peu plus de 80 ans… Anett traitait alors quelque 48 tonnes de linge par semaine et employait 200 personnes.
Le quartier des Capucins
Un autre entrepreneur estime que Thouars devait en quelque sorte rompre avec la forte empreinte laissée dans la ville par les serviteurs du rail : Thouars a vécu longtemps sur la lancée de la SNCF. Une grande majorité de Thouarsais est composée de retraités SNCF, ce qui pose de gros problèmes au point de vue contributions, locales en particulier. Il faut aussi remplacer la SNCF par d’autres économies, lance-t-il.
Place désormais à M. Devaux, président de la Chambre de commerce et d’industrie des Deux-Sèvres, qui rappelle qu’à Thouars le terrain n’est pas très cher. Nous estimons que nous pouvons construire à l’horizontale et non à la verticale. L’accès à la propriété est favorisé par différents organismes, notamment dans le quartier des Capucins. Un quartier qui connaît, aujourd’hui, une nécessaire cure de jouvence.
Le lycée aimante les jeunes
Enfin, on se rend au lycée Jean-Moulin. Le lycée technique reçoit des élèves de tout le département et des régions limitrophes, en mécanique, en électronique et dans toutes les branches de la métallurgie, dit la voix du reportage. Un jeune d’Argenton-l’Église en classe de terminale envisageait de continuer ses études en IUT. Ça m’ennuierait un peu de quitter la région. Je ne serai pas contre rester dans le coin si une industrie s’y implantait, précise-t-il. On sort de l’établissement scolaire avec son architecture typique de la fin des années 1960 et du début de la décennie suivante (fonctionnelle mais sans grand cachet). On quitte toutes ces voitures qui se stationnaient alors dans la cour principale… L’église du Cottage figure en dernier plan. Elle non plus n’a pas bougé…