Les temps sont durs. L’isolement et l’éloignement de bon nombre de ses proches ne se fait pas toujours sans douleur. Mais pour d’autres, le confinement remet en cause bien plus que cela : c’est l’existence même qui est mise en péril. Ainsi le constate le Secours populaire de Thouars, habitué au contact des plus précaires, qui viennent chercher auprès des bénévoles de quoi grignoter un peu.
Depuis le début du confinement, les besoins sont en hausse. Le 25 mars, l’association caritative préparait 130 sacs de denrées, pour une à deux personnes. Deux semaines après, lors de la distribution suivante, le nombre de bénéficiaires augmentait, et c’est plus de 100 familles qui ont été reçues le temps d’un après-midi, avec 150 sacs préparés. Un chiffre encore battu le vendredi 24 avril, où très exactement 111 familles sont venues demander de l’aide. « Ce qui est inédit à cette saison », précise un mail envoyé aux bénévoles du Secours populaire. Ainsi, on y apprend aussi que dans le lot, on compte neuf nouvelles familles, et huit qui parvenaient à se passer de ces distributions depuis de longs mois. Les 160 sacs alimentaires (pour une à trois personnes) préparés n’ont pas suffi : les bénévoles ont dû remettre la main à la patte pour servir toutes les personnes dans le besoin. Quant à vendredi prochain, l’équipe envisage déjà de préparer 200 sacs. « Nous avons peur que les familles en difficulté soient de plus en plus nombreuses », explique Chantal Renaudeau, la présidente.
Deux autres contrecoups sont à noter en cette période si particulière. D’abord, la fermeture des ventes de vêtements et de bric-à-brac, qui pèsent sur les finances de l’association caritative. Puis les annulations des activités parallèles qu’organise le Secours populaire. Comme les sorties estivales, dans un parc d’attraction ou à la plage. « Nous ne savons pas quand ces lieux rouvriront, et nous ne pourrons peut-être pas mettre 60 personnes dans un bus », justifie la présidente. Un très mauvais moment à passer du mieux possible…
Prochaine distribution : vendredi 8 mai, de 14 h à 17 h 30 rue Émile-Combes. Inscriptions téléphoniques : 06.66.18.13.90. Un SMS préviendra de l’horaire de rendez-vous.
