Ce vendredi 15 mai a marqué le grand retour des commerçants manufacturés au marché de Thouars. Les mesures barrières toujours aussi strictes ont poussé à former deux espaces distincts, au grand dam de certains.
L’inédit deviendrait presque une habitude au marché de Thouars qui, depuis vendredi 3 avril, applique des mesures sanitaires redoublées autour du seul marché alimentaire. Ce vendredi 15 mai a marqué un nouveau départ pour ce rendez-vous incontournable, avec le grand retour du marché manufacturé. Une cinquantaine de commerçants ambulants ont rouvert leurs étals dans une configuration exceptionnelle. Les étals mordaient sur le boulevard Curie, mais aussi sur la moitié de la voie séparant la place Lavault de la place Flandres-Dunkerque, interdite à la circulation. Surtout, pour la première fois, deux entrées, une pour chaque marché, ont été créées, divisant le marché en deux espaces distincts, protégés par des barrières.
« Trop organisé »
Une configuration qui a donné des allures de labyrinthe au second marché. Alors que les chalands étaient à nouveau très nombreux sur l’espace alimentaire, l’espace manufacturé était bien plus vide. Je trouve que c’est trop organisé, réagit David Cailleaud, à la tête d’un bazar ménager. Tout cela freine la déambulation. La plupart des gens sont des personnes âgées, à mobilité réduite. Ils n’osent pas faire tout le tour. Franchement, ça nous pénalise. Un tout petit marché, donc, pour un grand retour. Nous allons faire un tiers de notre chiffre d’affaires habituel. Ça veut dire que l’on ne gagne pas d’argent.
Pas les mêmes règles que dans la grande distribution
Rappelons qu’il s’agissait d’une première et d’un coup d’essai pour la municipalité, qui doit respecter des mesures très strictes. Bien plus strictes que dans les supermarchés, rappelle d’ailleurs le professionnel. Si on doit comparer avec la grande distribution, ça n’a rien à voir. En plus, ici, nous sommes déjà à l’air libre.
Des habitudes à reprendre
Sylvie, vendeuse ambulante de prêt-à-porter, était également de retour pour la première fois depuis le 13 mars. C’est un peu catastrophique. Les gens sont paumés car on a l’impression que les allées sont barrées. Je n’ai même pas vu mes clients habituels, dit Sylvie. J’ai aussi fait Bressuire et Parthenay cette semaine, c’était la même chose. La commerçante philosophe. Je suis contente d’être là quand même. En Vendée, il y a encore des marchés interdits. Il faut que les gens se réhabituent. Nous verrons, la semaine prochaine, si les barrières sont encore là.
Une chose paraît certaine, la municipalité fera évoluer la configuration du marché grâce aux retours des commerçants, en enlevant sans doute des barrières.