Ils fabriquaient gratuitement des visières de protection pour les offrir aux plus exposés au Covid-19 : les « makers » doivent renoncer, en raison d’une décision gouvernementale.
Colère et tristesse animent les « makers », ces fabricants de visières de protection qui avaient fait profiter de leurs connaissances et de leur imprimante 3D aux personnes les plus exposées au Covid-19. Une action solidaire qui a notamment profité aux professionnels de santé des environs, mais qui a malheureusement vécu. « C’est avec tristesse que je vous annonce la fin de mes impressions de visières. Depuis le 23 avril dernier, la direction générale du travail (DGT) et la direction générale des entreprises (DGE) ont précisé les conditions d’évaluation de la conformité requises pour les visières de protection destinées à la lutte contre le Covid-19 », indique Alexandre Henic, sur sa page Facebook.
« Pour résumer, le don ou la vente à prix coûtant d’une visière peuvent être requalifiés en concurrence déloyale. La réalisation d’une visière gratuitement, même par un bénévole, peut être requalifiée en travail déguisé. Les visières doivent désormais répondre à une norme technique que je ne suis pas en mesure de suivre », ont ainsi posté Alexandre Henic, de Pompaire, et le Bressuirais Grégory Mabilais.
« C’est pour toutes ces raisons et ne souhaitant pas être poursuivi pour ce qui, à la base, est un geste citoyen, que je stoppe cette fabrication. »
Des messages de soutien, souvent teintés d’incompréhension, ont été postés en réponse à ce message.