Au terme de près de deux mois de confinement inédit, comment vivez-vous ce retour progressif à la vie (presque) normale ? Nous avons posé la question à nos lecteurs, via notre page Facebook « La Nouvelle République Deux-Sèvres », à l’occasion de ces premiers jours de semi-liberté retrouvée. Il y a les enthousiastes, comme Daniel, Thouarsais, serein à l’idée de renouer avec « la routine » et ce « sans aucune psychose » : « Il suffit de respecter les gestes barrières. » Seul hic : « Les sorties festives : on attendra… bien obligé. »
« Revivre presque normalement »
« Que ça fait du bien de revoir la vie extérieure », témoigne de son côté José-Marie. Considéré comme personne à risques face au Covid-19, ce commercial à l’international sort de deux mois de confinement stricts. « La reprise des déplacements n’est pas pour tout de suite, mais je me redéplace une journée sur la région centre, une journée en Vendée, et ça fait du bien de revoir un peu d’activité. » Pour ce Deux-Sévrien, « il ne faut pas avoir peur de ce virus, mais changer nos façons de faire. Faire attention à bien respecter les distances, à se laver les mains régulièrement, et je pense qu’on pourrait revivre presque normalement. »
« Malgré le stress on avait hâte »
Philosophes, beaucoup d’entre vous ont ainsi intégré « qu’il allait falloir vivre avec ce satané virus ». « On ne va pas être confiné toute l’année, commente Chantal la Thouarsaise. Alors prenons des précautions ». Chez Séverine, la semaine dernière a été synonyme de « reprise de l’école et du travail » : « Malgré le stress, on avait hâte. Mais pas le choix, il faut bien reprendre le cours de nos vies. »
« Doucement pour que ce soit sûrement »
Parmi vous, il y a aussi les prudents, qui comptent se jeter à l’eau progressivement. « Doucement pour que ce soit sûrement », comme le résume Marie-Annie, à Niort. De son côté, Jennifer reconnaît ne pas avoir « envie de reprendre un rythme normal ». Buraliste, elle s’apprête à retrouver ses horaires de travail habituels, réduits pendant le confinement. Mais pour ce qui est des sorties, celles-ci sont toujours réduites au strict minimum. Le week-end dernier a été l’occasion d’aller « enfin faire la connaissance de notre neveu, né le 21 mars », au début du confinement. « Pour le reste, j’attends encore avant d’aller dans des magasins autres qu’alimentaires. Je ne fais jamais quelque chose en fonçant tête baissée. »
« Me garder le droit d’être confiné »
Certains ont même décidé de prolonger leur confinement encore quelque temps. C’est le cas chez Gilles, retraité et considéré comme à risques, dont les sorties se résumaient déjà « au strict minimum ». « Dès qu’elle a vu le monde qu’il y avait dehors, sans masques, et les gamins qui couraient partout, ma femme s’est reconfinée. » Même stratégie à Aiffres, pour cet autre père de famille, qui a fait le choix de ne pas remettre ses trois enfants à l’école, de peur qu’ils contractent le virus : « Je préfère me garder le droit de confinement. Ma femme et moi sommes considérés comme personnes vulnérables, nous avons donc décidé d’attendre fin mai. Nous serons particulièrement attentifs à la situation sanitaire et au nombre de personnes contaminées. »
Et vous, comment vivez-vous ce déconfinement ? Vie professionnelle, familiale, pratique : racontez-nous via l’adresse mail nr.niort@nrco.fr