« Les indicateurs sont plutôt très favorables », a relevé lundi la directrice générale de Santé publique France, Geneviève Chêne, soulignant que « la circulation du virus reste faible ».
Un diagnostic partagé par Jacques Battistoni, président du syndicat de généralistes MG France, qui a « mesuré que le virus circulait très peu dans les cabinets de médecine générale et très certainement dans l’ensemble de la population ».
« La première vague est finie, c’est certain », même s’il est « beaucoup trop tôt » pour dire que l’épidémie est derrière nous, a dit Antoine Flahaut, directeur de l’Institut de santé globale de l’université de Genève, lundi sur BFMTV.
Dans les services hospitaliers de France, la pression se relâche un peu, à mesure que les initiatives prises contre le coronavirus produisent leurs effets.
Si les autorités se veulent prudentes, les signes sont encourageants.
Les restrictions levées progressivement en Europe Quant à l’Europe, elle accélère son déconfinement. Ainsi, les Espagnols ont retrouvé lundi leurs plages et les habitants de la capitale espagnole ont profité de la réouverture des terrasses des cafés et des restaurants ainsi que des espaces verts fermés depuis dix semaines.
Autre pays lourdement frappé par le Covid-19, l’Italie a franchi une nouvelle étape dans la levée des restrictions avec la réouverture des salles de sport et des piscines, une semaine après celle des restaurants.
En Grèce, les terrasses des tavernes et des cafés ont rouvert lundi, une semaine plus tôt que prévu, pour soutenir le secteur de la restauration avant un retour espéré des touristes à la mi-juin. En Allemagne, la plupart des restaurants ont pu rouvrir lundi, comme certains hôtels.
Le Royaume-Uni, le deuxième pays européen le plus endeuillé (près de 37.000 morts), prévoit d’entamer son déconfinement le 1er juin, avec une réouverture partielle des écoles.
Mais partout, les distances de sécurité et les gestes barrières sont de mise pour éviter une possible deuxième vague, redoutée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
En Inde, les vols intérieurs ont repris lundi. Parmi les conditions posées pour pouvoir embarquer : se soumettre à une prise de température et disposer de l’application de traçage du gouvernement.
Si la pandémie apparaît sous contrôle en Europe et ralentit sa progression aux États-Unis, elle accentue ses ravages en Amérique latine, son « nouvel épicentre », selon l’OMS. Au Mexique, Chili, Pérou ou Argentine, la situation reste difficile.
Particulièrement frappé, le Brésil. Face à la dégradation de la situation dans ce pays, Donald Trump, pourtant un allié de Bolsonaro, a interdit dimanche l’entrée aux États-Unis aux voyageurs non-américains en arrivant.
Le chiffre des 100.000 morts devant être atteint cette semaine aux États-Unis, le pays le plus touché de la planète, les drapeaux ont été mis en berne pour trois jours. Le déconfinement se poursuit cependant sur le territoire américain avec, là aussi, la volonté de relancer l’économie.