Fermée au tout début du confinement, la société coopérative et participative (Scop) Monneau à Saint-Aubin-du-Plain ne sera pas restée longtemps au chômage partiel. Dès le 24 mars, la société de confection de vêtement de luxe et haut-de-gamme (1) et sa vingtaine de couturières se sont attelées à la fabrication de masques en tissu, lavables, filtrants à 90 % et homologués par la Direction générale de l’Armement (DGA).
4.200 masques par jour
« Nous produisons environ 4.200 masques par jour, soit environ plus de 100.000 masques depuis le début du confinement », précise Maleine Jules, co-gérante de la société avec Christine Renault.
L’impulsion de départ a été donnée par Sylvie Chaillou, la présidente du groupement de sociétés Mode Grand Ouest auprès duquel la société Monneau confection est adhérente. « Je tiens à la remercier car, sans cette décision, je ne sais pas ce que nous aurions pu faire. Les collections de mode se sont complètement arrêtées. Nos couturières ont tout de suite adhéré au projet », souligne Maleine Jules.
Parmi les clients fournis en masques, la communauté d’agglomération du Niortais (CAN) mais aussi la supérette locale de Saint-Aubin-du-Plain, la pharmacie du Grand Bressuire dans la galerie marchande de Leclerc et des entreprises locales du Bocage bressuirais. « Ce qui n’est pas vendu ici part sur la plateforme de Mode Grand Ouest afin d’être redistribué ailleurs », explique la co-gérante.
Devant le député Jean-Marie Fiévet, en visite ce jour-là avec son collaborateur parlementaire Jamel Cheniour, Maleine Jules a insisté pour que la confection des masques reste en France. Les couturières de Monneau confection, qui travaillent actuellement 39 heures par semaine, continueront jusqu’à la fin du mois de mai à produire des masques. La suite ? « L’inquiétude demeure car si les collections ne reprennent pas, on sera très mal », conclut Maleine Jules.
(1) Pour des raisons de confidentialité industrielle, les noms des clients habituels de la société ne peuvent être cités.