Vous les recevrez dans votre boîte aux lettres à partir du 22 juin. La distribution devrait s’achever à la fin du mois. Les masques promis par le Département à chaque Deux-Sévrien sont enfin arrivés, deux mois après avoir été commandés, le 21 avril dernier. Au total, la commande a porté sur 432.000 masques, pour une population qui avoisine les 380.000 habitants. Soit un volant de 52.000 masques. En effet, dans l’enveloppe que chacun recevra à domicile, il est prévu deux masques par foyer, mais un formulaire à retourner sera disponible en cas de besoin supplémentaire.
Bec de canard
Le Département a opté pour des masques de type « bec de canard », « parce que ce format offre un meilleur confort et s’adapte mieux aux visages de plus petite taille : c’est un avantage puisqu’il est destiné aux familles », explique Franck Paulhe, directeur général des services du Département. En tissu, lavables, agréés par la Direction générale de l’armement et 100 % fabriqués en France, ils ont été achetés à la société Résilience, basée à Marcq-en-Baroeul, dans le Nord, entreprise qui fédère des initiatives dans le domaine de l’insertion et du travail des handicapés. « Une entreprise à la fois française et qui a un projet intéressant », justifie le président du Département, Gilbert Favreau.
Pour assurer la mise sous enveloppe, un appel aux volontaires a été lancé parmi les salariés du Département. Sur deux semaines, cela représente l’équivalent de 180 jours de travail. Actuellement, entre 80 et 90 agents sont à pied d’œuvre. Même des membres du cabinet du président s’y sont mis. Mais la collectivité n’arrive-t-elle pas après la bataille ? Cela fait plus d’un mois – le déconfinement remonte au 11 mai – que chacun en a besoin au quotidien. Et ils vont arriver au moment où tout annonce un allégement des contraintes sanitaires.
C’est le prix à payer pour avoir choisi du « made in France » et de l’agréé, plaide Franck Paulhe : « On nous a fait des offres de masques disponibles tout de suite mais fabriqués dans le centre de l’Europe, voire plus loin. On est un des rares départements à avoir acheté du 100 % français, et agréé. Évidemment, ça entraîne des contraintes ».
Coût d’achat : 1,227 M€
Gilbert Favreau considère pour sa part que les masques conservent toute leur utilité : « Le Département ne regrette pas l’initiative qu’il a prise car le masque restera utile tant qu’on n’aura pas la certitude que l’épidémie est éradiquée : il reste nécessaire que tous les habitants des Deux-Sèvres en soient munis. Au début de la crise, on a entendu : comment se fait-il qu’on n’ait pas prévu ? Si demain des clusters sont détectés, il y aura des protections disponibles ». À l’achat, chaque masque a coûté 2,40 € hors taxes. Soit une facture de 1,227 M€ à laquelle s’ajoutent 21.500 € d’envoi postal.